VEF Blog

Titre du blog : Thèmes-64, 1981, par Pierre-Antoine CATHIGNOL
Auteur : 1981Themes64
Date de création : 04-03-2017
 
posté le 28-04-2017 à 12:52:50

9) Compléments à mon étude de fin 1981, par Pierre-Antoine CATHIGNOL

Ce 9ème article présente quelques compléments à mon étude parue dans les inédits du numéro 104 de "Thèmes 64", daté d'octobre-décembre 1981 ; en page 2037 sous le numéro 3897, et qui est le thème du présent blog.

--------------------------------------------------------------------------------------------------

D’abord un avertissement :

Vous avez dû constater que vous ne parvenez pas à lire, pour l’instant, les articles N°7 et N°8 du présent blog.

Ils ont pourtant été mis en ligne, mais pas longtemps vu que les ai retirés presque aussitôt. Explications :

1) Pourquoi les ai-je mis en ligne (même un court instant) ? C’est parce que mon hébergeur note la date et l’heure de première parution et les replacera ainsi à leur place (entre les articles N°6 et N°9) lorsqu’ils reparaîtront.

Sinon, il faut payer pour avoir une date intermédiaire qui les positionnerait convenablement. Outre que je n’ai pas envie de payer pour rien, j’estime que je n’ai pas à falsifier l’Histoire et je ne l’ai donc jamais fait pour aucun de mes blogs.

2) Pourquoi les ai-je retirés presque aussitôt ? Parce que je ne tiens pas à ce qu’on les lise actuellement, vu que j’espère les améliorer, et de beaucoup. Pour cela il me suffit d’acheter un PC avec Windows 7 ET de système d’exploitation 32 bits, et Matebadix me résoudra très vite la fin de mon étude. Je me souviens qu’autrefois, quand j’achetais un PC nouveau et donc plus rapide, Matebadix me résolvait en 10 minutes un problème résolu avant en 10 heures. C’était ahurissant ! Et ce fut pareil tous les 5 ans environ durant 20 ans environ.

Si je n’y parviens pas, je mettrais en ligne mes textes actuels, hélas très approximatifs.

--------------------------------------------------------------------------------------------------

Cela m’amène à vous donner quand même ce que j’ai trouvé actuellement comme meilleure résistance des Noirs avant d’être matés. Dans l’article N°7, j’ai obtenu ceci (sous réserve, donc) :

1.d5!! exd5(!) 2.exd5!! cxd5(!) 3.a5!! bxa5(!) 4.b5!! axb5 (!) 5.cxb5!! Re7(!) 6.b6!! Rd7(!)

7.g5! fxg5(!) 8.h5! gxh5(!) 9.f5! a4(!) 10.b7!! Rc7(!)

11.f6! a3(!) 12.f7! a2(!) 13.b8D+!! Rxb8(!) 14.f8D+!! Rb7 (par exemple) 15.Dg7+! Rc6 16.Da1(!) ou Db2(!) ou Da7(!) h4(!) 17.Dxa2! h3(!) 18.Df2! h5(!) 19.Re2! h4(!) 20.Rd3(!) ou Re3(!) Rd7(!) (Les Noirs sont obligés d‘affaiblir leur position ; les autres coups permettent un mat plus rapide encore) 21.Df5+(!) [21.Rd4+(!), 21.Dc2+(!), 21.De2+(!), Dg1+(!) gagnent aussi vite et même aussi 21.De1(!) si 20.Rd3] Rc6(!) 22.Dxh3(!) [22.Rd4(!) gagne aussi vite, et même 22.Dxg5(!) si 20.Rd3] g4(!) 23.Dxg4(!) [23.Dxh4(!) gagne aussi vite] h3 (par exemple) 24.Dxh3(!) [23.Rd4(!) gagne aussi vite, et même 23.Dh5(!), 23Dh4(!) et 23.Dg3(!) si 20.Rd3] Rc5(!) 25.Dc8+(!) [parmi 13 coups gagnants aussi vite si 20.Rd3, et parmi 4 coups gagnants aussi vite si 20.Re3] Rb5 (par exemple) 26.Rd4(!) (parmi 5 coups gagnants aussi vite, mais pas les mêmes si 20.Rd3 et si 20.Re3) Rb6 (par exemple) 27.Rxd5(!) (parmi 5 coups gagnants aussi vite) Ra5 (par exemple) 28.Dc4(!) (parmi 7 coups gagnants aussi vite) Rb6 (forcé) 29.Rxd6(!) [28.Dc6+(!) gagne aussi vite] Rb7 (par exemple) 30.Db5+(!) [29.Db4+(!) et 29.Db3+(!) gagnent aussi vite] Rc8 (par exemple) 31. Db2(!) [30.Db1(!), 30.Db3(!) et 30.Db4(!) gagnent aussi vite] Rd8 (forcé)

32. Db8# ou Dh8#

--------------------------------------------------

Conclusion provisoire : jobtiens un mat au 32ème coup, sans bien sûr être capable daffirmer que les Blancs (ou les Noirs) nont pas mieux. Je nai en effet pas prouvé quil ny a pas mieux (pour un camp ou pour un autre) entre 14.f8D+!! et 17...h3(!).

C’est pour cela (entre autres raisons) que le très long article N°7 n’est pas encore disponible sur Internet.

--------------------------------------------------

Dans l’article N°8, j’étudie le cas où les Blancs choisissent de jouer 7.b7! au lieu de 7.g5!.

Il y a alors des variantes différentes mais la plus longue résistance des Noirs demeure la même, avec interversion de coups bien sûr. J’ai donc obtenu :

1.d5!! exd5(!) 2.exd5!! cxd5(!) 3.a5!! bxa5(!) 4.b5!! axb5 (!) 5.cxb5!! Re7(!) 6.b6!! Rd7(!)

7.b7! Rc7(!) 8.g5!! fxg5(!) 9.h5!! gxh5(!) 10.f5!! a4(!)

Puis même suite que ci-dessus :

11.f6! a3(!) etc.

Ci-dessus, les interversions de coups apparaissent en deuxième ligne, sur quatre coups blancs et noirs, du 7ème au 10ème. Avant et après, c’est pareil.

--------------------------------------------------------------------------------------------------

J’en viens maintenant au premier sujet de cet article N°9.

Vous savez qu’une dame vaut environ 9 pions, c’est ce qu’on apprend aux débutants. Dans la pratique, bien sûr, on n’a jamais obtenu une partie nulle avec, dans un camp, une dame, et, dans l’autre camp, 9 pions, puisque chaque camp n‘a que 8 pions au départ.

Et, après le 14ème coup ci-dessus, une fois qu’on a vu que le pion a2 est capturable, on sait que les Blancs finiront par gagner, vu que la structure des pions noirs est très mauvaise et qu’ils ne sont pas assez avancés pour créer un danger (menace de promotion) ; enfin, vu la position du roi blanc, tranquille en f1, les Noirs ne peuvent pas espérer créer un réseau de mat avec leurs pions et roi. La fin est donc connue d’avance : gain blanc.

--------------------------------------------------------------------------------------------------

Pour m’amuser à « prouver » qu’une dame était supérieure à huit pions, j’avais créé, en 1981 aussi, un petit problème pas très compliqué que je vais présenter ci-dessous, car vu qu’il n’obtint pas de prix, il est très peu connu.

Curieusement, hasard de l’histoire, il est paru en même temps que l’étude qui est le thème de ce blog : novembre-décembre 1981, dans la défunte revue (alors bimestrielle) "Diagrammes", là où j’ai publié la plupart de mes problèmes.

Fiche technique : paru sous le numéro 1207 des multicoups inédits dans "Diagrammes" N°54, page 918.

Solution : parue dans "Diagrammes" N°57, daté de mai-juin-juillet-août 1982, page 945.

Cette revue a tenu environ 30 ans et n’est JAMAIS parue à l’heure ! J

Je la recevais avec parfois 6 mois de retard. L

Le rédacteur en chef, Claude WIEDENHOFF, faisait pourtant tout ce qu’il pouvait. Mais il avait tellement de travail !

Voici maintenant le diagramme de ce multicoups :

 

2+9                                                               8#

« 2+9 », ça signifie qu’il y a 2 pièces blanches et 9 pièces noires.

Et « 8# », ça signifie : « Les Blancs jouent et font mat en 8 coups ».

La position est légale, on s’en convaincra aisément. Pour arriver ainsi, les pions noirs n’ont eu à effectuer que 10 prises. Or il manque 14 pièces blanches sur le diagramme. Pas de souci, donc, le pion d4 venant bien sûr de a7.

--------------------------------------------------------------------------------

Le thème de ce problème était l’asymétrie.

La position des pièces blanches et noires est en effet symétrique par rapport à la colonne "e".

On peut donc penser, dans un premier temps, que la clé de ce problème (= le premier coup blanc) se joue sur la colonne "e". En effet, on raisonne ainsi :

« Si, par exemple, le coup 1.Dd2 est la/une clé, alors il existe une seconde clé, en jouant symétriquement par rapport à la colonne "e" ; et cette seconde clé est 1.Df2. »

Mais voilà, c’est impossible, un problème n’ayant toujours qu’une seule clé !

On cherche donc à jouer un coup sur la colonne "e", car le coup symétrique par rapport à cette même colonne "e" sera ce même coup, ce qui nous fera bien une seule clé et non deux clés ! Astucieux, non ? J

Oui mais voilà : il n’existe AUCUN COUP LÉGAL À JOUER SUR CETTE COLONNE "e" !!

Les Noirs en ont un (et un seul), qui consiste à pousser le pion e4 en e3. Mais les Blancs n’en ont pas, car si le roi jouait de e2 en e3, il se mettrait en échec, coup interdit par les règles du jeu. Quant à la dame, elle ne dispose que de coups latéraux, qui admettent donc un coup symétrique par rapport à la colonne "e".

Où est donc l’astuce ?

Elle est toujours la même que celle de tous les problèmes du monde ayant pour thème l’asymétrie :

À savoir que la symétrie ne peut pas être totale par rapport à une colonne !!

Ici, on voit que la colonne "d" a pour symétrique la colonne "f", que la colonne "c" a pour symétrique la colonne "g" et que la colonne "b" a pour symétrique la colonne "h".

Mais il n’y a pas de colonne "i", symétrique de la colonne "a" !

Ainsi, le très mauvais coup 1.Dc3??, qui perd à cause de la réponse 1...dxc3!, a pour symétrique le très mauvais coup 1.Dg3??, qui perd à cause de la réponse 1...fxg3!.

On est donc tenté de jouer comme premier coup 1.Da1 ou bien 1.Da5, les deux seuls coups des Blancs qui n’ont pas de symétriques réels, puisque leurs symétriques féeriques 1.Di1 et 1.Di5 sortent de l’échiquier, qui ne dispose pas de colonne "i".

Pourtant la solution (« pas facile », a écrit l’un des solutionnistes en 1982) ne débute ni par 1.Da1 ni par 1.Da5. Pourquoi ?

Eh bien parce qu’il se trouve que ce n’est pas au premier coup qu’on usera de la colonne "a", et que, par conséquent, la pseudo-solution symétrique ne pourra pas être jouée ! Pigé ? J

--------------------------------------------------

Bref, je vois que je vous énerve avec mes longs discours (mais si ! mais si ! J) et je "vas" donc sans plus tarder vous donner la variante principale de la solution.

Il s’agit de la variante principale, bien sûr, car, comme d’habitude, si les Noirs s’avisent de jouer MAL, ils sont matés PLUS VITE ! Voici (trouvé en une seconde par Komodo, mais, à cette époque, les compositeurs comme les solutionnistes ne disposaient pas d‘ordinateur, sauf peut-être les millionnaires, ce qui ne fut jamais mon cas) :

1.Rd2!! f3(!) 2.Dh4 d3 3.Rc3 d4+ 4.Rc4 d5+ 5.Rc5 d2 ou f2 (le reste perd plus vite) 6.Dh2+ f4 (forcé) 7.Dh5+ f5 (forcé) 8.Dh8#

--------------------------------------------------

Mèzalor, me direz-vous, quand passâtes-vous sur cette fameuse colonne "a" dont vous n’avez pas arrêté de nous rebattre les oreilles ? Avec son absence de colonne symétrique "i", comme si nous étions des imbéciles et n’avions pas compris par nous-mêmes ? L J

Ah, mes amis, du calme, je m’en "vas" sans plus tarder vous fournir "the"" explication ! J

--------------------------------------------------

La dissymétrie, voyez-vous, « mon pauvre Mortimer » J (« La Marque Jaune », Edgar Pierre Jacobs, « Le Journal de Tintin », 1954, planche N°51), elle est fictive ! Eh oui, elle est fictive ! Et elle est provoquée par les Noirs, pas par les Blancs !

Je m’explique :

Si, au premier coup, se sachant condamnés de toute façon, les Noirs avaient choisi de jouer le coup symétrique (dans une position devenue dissymétrique par le premier coup blanc) 1...d3? au lieu de 1...f3?, qui prolonge leurs souffrances mais aussi leur vie, ils eussent été matés en quatre coups de la façon suivante :

1.Rd2!! d3? 2.Da1+!! d4 (forcé) 3.Da5+!! d5 (forcé) 4.Dc7#

Eh oui, la voilà, la colonne "a", ainsi que les importantes cases a1 et a5 dont je vous parlais tantôt !

Et on n’a pas une suite symétrique si on joue 1.Rf2? au lieu de 1.Rd2!! !

Avez-vous donc compris, maintenant, « mon pauvre Mortimer » J (« La Marque Jaune », Edgar Pierre Jacobs, « Le Journal de Tintin », 1954, planche N°51) ? Oui, je crois que oui. Enfin, presque oui ! J

--------------------------------------------------

Et, faisant d’une pierre deux coups, comprenez-vous maintenant pourquoi mon blog est « déconseillé aux dames » ? J

Mais, les pôvresses, elles s’enfuiraient en courant, face à des dissymétries fictives !! Déjà qu’elles ne supportent pas les araignées ni même les souris ! J

Il me faut donc songer à protéger ces dames. N’oublions jamais que, les femmes, si on ne peut pas vivre avec, on ne peut pas non plus vivre sans ! J

Ah, mdr, comme disent les jeunes ! On a passé un bon moment entre hommes, pas vrai ? J

Moi, misogyne ? Mais comment avez-vous su ? Euh, je veux dire : « Mais pas du tout ! » (ou si peu J)

----------------------------------------------------------------------------------------------------

----------------------------------------------------------------------------------------------------

J’en viens maintenant au second sujet de cet article N°9.

Vous vous souvenez peut-être que, dans mon article N°1, je vous ai dit qu’il existait, à côté des études de gain, des études de nulle.

Pour que vous sachiez à quoi ça peut ressembler, je vais vous en montrer une très célèbre, celle que publia un certain jour de 1921, l’échémane Richard RÉTI.

Comment ça, mesdames, je dis des gros mots ? L Mais non, un échémane, c’est un joueur d’échecs, tout simplement ! J

Chères mesdames, donc puisque vous me suivez (oh là là, c’est bien la première fois qu’une femme s’intéresse à moi pour autre chose que de l’argent ! J), je vais vous présenter ce monsieur, à laide de Wikipédia :

****************************************************************************************************

« Richard RÉTI, né le 28 mai 1889 à Pezinok, près de Bratislava, et mort le 6 juin 1929 à Prague, est un joueur d'échecs, né hongrois, puis devenu, comme sa région d'origine, tchécoslovaque après la Première Guerre mondiale.

RÉTI fut l'un des plus forts joueurs des années 1910 à 1920, et, avec Gyula BREYER, l'un des fondateurs de l'école hyper moderne »

****************************************************************************************************

Oui, alors là, du calme, rassurez-vous, mesdames ! Je nai pas lintention de vous expliquer ce quest « l'école hyper moderne du jeu déchecs ».

Sachez simplement que cest une école vieille de cent ans, ça suffira bien à votre culture générale, mesdames ! J

Du reste, nous nallons pas nous intéresser à une de ses parties déchecs mais à une de ses compositions échiquéennes car il fut aussi étudiste.

Et voici ce quil composa un jour pluvieux (ben oui, quand il fait beau les gens normaux sont à la plage J ; il ny a que moi qui enfin passons ! L) dans la revue dans « Kagans Neueste Schachnachrichten » (les dernières nouvelles d'échecs de Kagan) :

 

 

 

2+2                                                                   =

 

Voilà. Il ny a que quatre pièces (2+2) et le signe = signifie : « Les Blancs jouent et font nulle ».

Pour tout joueur déchecs, ça paraît étrange, de prime abord, que les Blancs puissent éviter la défaite.

En effet ils ne peuvent manifestement pas rattraper le pion h5. Exemple :

1.Rh7 h4 2.Rh6 h3 3.Rh5 h2 et enfin : 4.Rh4, h1D+ et les Noirs gagnent.

Tandis que le roi noir lui, peut sans difficulté capturer le pion c6, et ce, même si ce pion joue en premier. Exemple :

1.c7 Rb7 2.b8D+ Rxb8 et laffaire est entendue !

Alors, comment les Blancs doivent-ils sy prendre pour annuler cette position ?

Eh bien voici (je donne uniquement les deux principales variantes, en finissant par la plus belle, celle sans dual) :

****************************************************************************************************

1.Rg7!! (seul coup annulant) h4

2.Rf6!! (seul coup annulant) h3

3.Re6! ou Re7! (chacun de ces deux coups peut annuler ; dual, donc) h2

4.c7!! (menaçant d’une promotion en écho : 5.c8D après 4...h1D ; avec partie nulle) Rb7

5.Rd7! ou Rd8! (chacun de ces deux coups peut annuler ; dual, donc) h1D

6.c8D+ et partie nulle.

Eh oui ! Le roi noir a joué sur deux tableaux : vers le sud il court après le pion h5 tandis que, vers l’ouest, il vient soutenir son pion c7 ! Joli, n’est-ce pas, mesdames ? Comment cela ? Vous n’en avez rien à cirer ? Oh, vous me décevez, mesdames ! L L J J

--------------------------------------------------

Et maintenant la plus pure car elle est sans dual, des deux variantes :

1.Rg7!! (seul coup annulant) h4

2.Rf6!! (seul coup annulant) Rb6(!)

Les Noirs attaquent le pion c6 mais du coup, ils perdent un temps.

Le point d’exclamation entre parenthèses que j’ai mis à Rb6 indique ici que les Blancs ne vont plus qu’avoir un seul coup pour annuler, et ce, jusqu’à la fin.

3.Re5!! (seul coup annulant) (visant les DEUX pions ; le blanc, pour le soutenir, le noir pour le capturer) h3

4.Rd6!! (seul coup annulant) h2

5.c7!! (seul coup annulant) Rb7

6.Rd7!! (seul coup annulant) h1D

7.c8D+ (seul coup annulant) et partie nulle.

--------------------------------------------------

Note : en théorie, la partie n’est pas encore finie (il reste une dame de chaque côté, il y a de quoi mater !) mais les joueurs ont l’habitude de s’accorder sur la nulle dans une position de ce genre. Car, à moins d’une grosse gaffe, aucun joueur ne peut gagner.

— Exemple de gaffe possible :

7...Rb6 8.Re6?? (ce coup perd la dame blanche) Dh3+! 9.Roi joue n’importe où, Dxc8! et les Noirs gagnent.

— Et voici un exemple de mise du roi blanc en sécurité :

7...Rb6 8.Dc7+ Rb5 9.Db8+ Rc5 10.Rc7 Dh2+ 11.Rb7 Dh7+ 12.Ra8

Là, le roi blanc ne quittera plus la case a8. Si la dame noire lui donne échec, il se fera un rempart de sa propre dame, qui ne va plus quitter les cases a7, b7 et b8.

Exemple :

12...Rc4 13.Da7 De4+ 14.Db7 De8+ 15.Db8 Da4+ 16.Da7 Dc6+ 17.Db7 De8+ 18.Db8 Da4+ 19.Da7 etc., etc.

Et partie nulle officielle au 57ème coup sur réclamation des Blancs auprès de l’arbitre « au bout de 50 coups blancs et noirs sans prise de pièce ni poussée de pion » (l’un des cinq cas de partie nulle).

Dans la pratique, quand deux joueurs de club, même de simples « pousseurs de bois » comme moi, arrivent à une position comme celle obtenue après c8D+, il y nulle par accord mutuel. Le joueur qui a le trait joue son coup, puis propose nulle à son adversaire, qui, dans 99% des cas, accepte (l’un des cinq cas de partie nulle).

Notons encore que (c'est un exemple, toujours), après 19...De8+ 20.Db8, la même position vient de se reproduire pour la troisième fois sur l’échiquier, le même joueur ayant le trait. Ce joueur peut alors exiger la partie nulle, sur simple réclamation auprès de l’arbitre. C’est là encore l’un des cinq cas de partie nulle.

Pour info, voici les deux autres cas de partie nulle :

a) L’insuffisance de matériel (par exemple : roi + cavalier contre roi : le mat est impossible).

On peut l’obtenir ici en jouant :

12...De4+ 13.Db7 Da4+ 14.Da7+ Rb4 15.Dxa4+ Rxa4 (il ne reste plus que les rois).

b) Le pat.

On peut l’obtenir ici en jouant :

7...Rb6 8.Dc7+ Ra6 9.Rc8 Dg2 10.Dc4+ Ra7 11.Dc1 Dc6+ 12.Dxc6 (bien obligé, puisque le roi blanc est en échec et la dame blanche en prise) pat.

----------------------------------------------------------------------------------------------------

----------------------------------------------------------------------------------------------------

Voilà. C’est tout pour ce 9ème article. L’article N°10, qui sera le dernier de ce blog, parlera d’un autre de mes problèmes.

----------------------------------------------------------------------------------------------------

Rédacteur du présent blog :

Pierre-Antoine CATHIGNOL, né au Mans le 3 décembre 1949, domicilié à Clermont-Ferrand

Contact : cathignol@laposte.net

----------------------------------------------------------------------------------------------------

Édition du vendredi 28 avril 2017 à 12h52

----------------------------------------------------------------------------------------------------